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16/05/2024 / Paula Duske, CIPRA International Lab
La coopération transfrontalière dans les régions de montagne ne fonctionne qu’avec l’appui de la population locale, estime Paula Duske, responsable du projet Central Mountains auprès de CIPRA Lab GmbH.
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Paula Duske est responsable de projet au CIPRA International Lab. (c) CIPRA International

Des Alpes aux Carpates, le tourisme alpin ne cesse d’augmenter et s’étend à des régions de plus en plus reculées. Or, la mise en place des mécanismes de gouvernance nécessaires est à la traîne. Malgré de nombreuses initiatives et projets, la coopération transfrontalière dans les régions de montagnes reste difficile. Il faut de l’engagement et de la persévérance pour mettre en place un tourisme durable au-delà des frontières, pour soutenir l’économie dans les régions rurales tout en protégeant à long terme les espaces naturels vulnérables. Jusqu’à présent, cela n’a pas été possible ou seulement de manière insuffisante. Les langues, les lois et les cultures des pays concernés sont trop différentes. Pour surmonter ces obstacles, trois conditions doivent être réunies : plus de coopération transfrontalière, une compréhension commune du contexte et des ressources financières et personnelles.

Les programmes de soutien peuvent aider à collecter les fonds nécessaires. Comme l’a montré une analyse réalisée dans le cadre du projet de la CIPRA Central Mountains, de nombreux projets et initiatives existants utilisent déjà des aides et des subventions, mais la durée des projets est rarement suffisante pour pérenniser les initiatives. Par ailleurs, les projets existants poursuivent le plus souvent des approches « innovantes » et n’interagissent pas assez. La population – et plus particulièrement la jeunesse – n’y est pas toujours impliquée.

C’est là qu’intervient Central Mountains : sur la base de méthodes participatives, les structures et processus d’initiatives déjà en place sont renforcés pour former les premières pierres d’une coopération à long terme. Des stratégies, des plans d’actions et de mesures pilotes permettent de tester - non seulement dans les Carpates, mais aussi dans l’espace alpin - des structures administratives pour un développement durable, qui sont soutenues par la population.